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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 20:28


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Ben dis donc, je vois que ça fait toujours parler les prénoms…

Ce qui est amusant c’est de constater que le lectorat qui semble traîner sur ce blog paraît appartenir globalement à la même catégorie.

Nous sommes tous fan de Jason, Kevin et Jess’… On adule le Mike, on kiffe la Jenifer et on surkiffe la Cindy…

D’ailleurs, vous avez noté la surabondance de Cindy dans les programmes de téléréalité ?

C’est un gage de qualité et de bon goût.

 

D'ailleurs, en ce qui concerne les prénoms anglo-saxons, ça dégénère sévèrement.

 

Cindy, c'est sur, ça ne ressemble à rien mais aujourd'hui... limite ça commence à devenir un classique à côté des Brook, Bree et autres Sue...

 

A vos souhaits!

 

La plupart du temps, il s'agit de diminutifs qui ont mal tournés...

 

En attendant, bonjour la vie de la malheureuse Brook qui générallement n'est pas née du côté de Melrose Place mais plutôt de Branly-les-deux-pognes, dans le ch'nord bien sur...

 

Comme c'est Noël, et que c'est LE moment des jeux en famille, je vous propose un super jeu sur le thème des prénoms : trouver le VRAI prénom des gens.

Pas celui que papa/maman ont donné en imaginant ce que leur enfant deviendrait plus tard.

Non, le VRAI, celui qui aurait du être donné.

Ainsi, je connais un Maxence qui a une tête de Kévin.

Bah oui, Maxence, t’imagines le mec un peu mystérieux, un peu snob, un peu de classe et d’allure quoi !

Et ben, le Maxence en question, il se paye une tête de bite, il porte un espèce de Marcel alors qu’il est tout maigre, il a galéré pour avoir le brevet des collèges et il finit ses jours comme manutentionnaire dans une zone industrielle abobifreuse.

De la même façon, je connais un Jimmy. Bon, ben le Jimmy, tu l’imagines complètement Jimmy de l’attitude, une casquette de merde, une boucle d’oreille en diamant du manège à bijoux, bedonnant et sirotant un coca acheté au mac do… et ben que nenni ! Le Jimmy, il se paye des costards qui valent le PIB du Burkina et il a la classe internationale.

Pas facile tout ça. Ca rend difficile les analyses sociales de comptoir.
 

Les parents ne sont pas tous infaillibles et le petit beauf que l’on a tous un peu au fond de nous (si si cherchez bien) et ben BOOM, il peut ressortir au mauvais moment : celui de choisir un prénom.

Ainsi, j’ai un ami bien sous tous rapports… et un jour avec sa femme, il me sort « Avec Bibiche, on hésite entre Emile et Jason… ».

Là, je ne vous fais pas un dessin de ma tête…

Puis, il rajoute : « A ton avis, il faut qu’on choisisse quoi ? »

Situation ultra embarrassante car mon ami était pour Jason et sa femme pour Emile…

J’avais très envie de les mettre tous les deux dans un tube à essai pour les faire analyser car : comment est-ce possible d’avoir des envies de prénoms aussi éloignées ??? Comment faire pour cohabiter avec quelqu’un qui peut avoir des idées de prénoms aussi diaboliques ??

Bref. J’ai marmonné un truc naze en disant que Jason était assez étonnant/original/chelou ouais même si Emile était QUAND MEME BIEN PLUS MIGNON…

Mais après tout je peux bien imaginer que, en couple, quand tout va bien, qu’il y a grave un feeling de malade et une communion des âmes et quand ta femme te sors « je voudrais appeler ma fille Guillemette »… ça doit faire drôle…

Ceci dit, on sait bien qu’aujourd’hui, la course à l’originalité est lancée. Il faut s’attendre à tout et puis c’est tout.

D’ailleurs, mes parents, au faîte de leur gloire à la période Julie/Mathieu/Thomas/Isabelle… ont du s’habituer malgré eux à la foire à l’Auguste et à la Jeanne.

A chaque fois, ça ne manque pas, quand un nouveau né de la famille se pointe avec un nom ancien type Augustin… direct, on te ressors Tonton Augustin qui n’était rien qu’un alcoolique et qui a fini seul dévoré par ses chiens tellement il était tout méchant.

Et ça n’a pas manqué pour Jo’ !

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 10:42

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Allez, pour la reprise, une petite histoire des temps modernes...

 

Une belle fable, un joli conte qui s'enracine dans nos belles traditions populaires du moment... c'est à dire Facebook, Twitter et autres cougnasseries de l'internet mondial...

 

Oui, on pourrait imaginer que dans 200 ans, les Contes et Récits de nos régions ça sera des trucs à base de Mère-Grand qui twitte au petit chaperon rouge qu'elle a grave besoin d'un petit pot de beurre, que le petit chaperon rouge a accouru en prenant le temps de poster sur son wall facebook "en cours de livraison de petit pot de beurre pour Reum-Grand... pfff, comme si j'avais que ça a faire..."... Malheureusement pour elle, le loup était "ami" avec un de ses "amis" et il a pu lire le message sur Facebook. Il s'est donc pointé chez Mère Grand. Il l'a avalée sans même que celle-ci ait eu le temps de twitté un message d'alerte "help, y' un vieux loup qui veut me croquer!!!"... enfin bref, je vous laisse imaginer...

 

Donc aujourd'huin un joli conte rapport à la grande foire à la connerie permanente... Facebook.

 

Car oui, j'ai un "ami" récemment converti.

 

Avant, il poussait de grands cris devant le concept de mise-a-poil-permanente.

 

Il se drapait dans sa vertu toute vertueuse en disant qu'il préferait vivre dans la vraie vie qu'est toute imprégnée de vérité vraie.

 

Non, on ne le prendrait pas à participer à cette grande foire au narcissisme...

 

Et puis, au bout de trois mois de grands cris, plus de bruit.

 

Puis un message sur ma boîte. "Bidule" vous demande en ami.

 

Les messages ont fleuri, les photos ont pullulé, les anneries se sont multipliées...

 

On a été au courant de ses pannes de voiture, de la date d'arrivée de ses factures, de ses difficiles lendemains de soirée...

 

Car oui, ce qui est incroyable avec Facebook, c'est que plus l'info est sans intérêt, plus vite et plus largement elle est diffusée.

 

Sur Facebook, jamais on exprime ses désarrois profonds, son mal de vivre et tous les trucs lourds de la vraie vie qu'est toute lourde de vérité...

 

Non!

 

Vas-y plutôt que ça commente gaiement sur le thème "j'ai oublié de sortir les poubelles, ça fouette chez moi, trop lol" ou encore "grosse murge hier au Macumba, j'ai des kangourous qui sautent dans ma tête!"...

 

Donc, voilà. Cet ami est vite passé en mode "commentaire permanent" de vieille life toute pas intéressante...

 

Et puis les vacances se sont pointées...

 

ALors, on a eu droit au décompte jour par jour, puis heure par heure du début des vacances de Monsieur, en Italie, à Naples.

 

Pour l'occasion, on a eu droit à des messages en italien.

 

Ca changeait des commentaires en anglais vous me direz...

 

Oui, car sur Facebook, je ne sais pas pourquoi mais le grand truc c'est de mettre des commentaires dans la langue de Britney Spears.

 

Je ne sais pas bien le but recherché à part montrer que t'es trop dans le coup, qu t'es trop bilingue de l'attitude. Faudrait psychanalyser le bordel.

 

Donc on a eu droit à des platrées de commentaires italo-anglais pour montrer que c'était drôlement youpi les prochaines vacances...

 

On savait limite comment il avait rangé ses slips dans sa valise.

 

On savait ce qu'il allait manger ("give me pizzas!!" qu'il postait...)

 

Ah oui, et puis le truc c'est que tout le monde commentait joyeusement en décrétant que Naples c'était juste la plus belle ville du monde et que cette idée de passer ces vacances en Italie ça confinait limite au génie.

 

Le jour du départ, on a eu droit au décompte minute par minute, puis les photos de la valise, de la gare, du train, du triangle sncf...

 

Des photos bien pourries puisque prises avec un iphone...

 

Puis, une fois à Naples, ça s'est un peu calmé...

 

Au bout de trois jours, ça me démangeait de lui poster un décompte de fin de vacances mais bon, je sais me retenir quand il faut...

 

Et puis soudain, on a eu un vieux message "me suis fait voler mon sac à la gare, connards d'italiens, vive les vacances tiens..."

 

Et là, étrangement, tous ceux qui avaient décrété que Naples c'était drôlement de la balle et que "bidule" il allait drôlement s'amuser et ben ils se sont tous mis à poster des trucs du genre "tous des voleurs ces ritals!" ou "pfff, t'as trop pas de chance" ou "Mais qu'est ce que t'es allé foutre à Naples aussi!!!"...

 

Et puis j'ai décompté les heures et j'ai espéré très fort que le chargeur d'iphone était dans la valise volée et qu'au bout de 8 heures, il n'y aurait plus de son, plus d'image...

 

Et effectivement, au bout de huit heure.

 

Plus rien...

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 15:57

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Kopeck... 

 

 

Aujourd'hui, un petit billet qui fait écho à une collègue blogueuse qui m'a bien fait rire en abordant la terrible question de la radinerie.

 

Les techniques des radins, la stratégie qu'ils mettent en place pour ne pas se faire gauler, leur stratagème pour sauver la face... c'est merveilleusement mesquin, petit, minable et donc totalement humain!

 

La radinerie a souvent toute sa place dans les histoires de famille. Comme on dit souvent, la famille, contrairement aux amis, on ne la choisit pas alors du coup on prend perpet' à côtoyer des gens que la nature a placée juste à côté de nous. Du coup quand tu dois offrir des cadeaux à certains membres de la famille que tu as bien conscience de ne pas avoir choisi... ben ça peut être dur.

 

Quand à la Belle-famille, comment dire... je pourrais écrire un bouquin sur ce vaste sujet.

 

Autant il est parfois difficile de supporter sa propre famille autant supporter celle des autres, c'est souvent une épreuve quasi christique.

 

Moi, c'est carrément ma croix et pis c'est tout.

 

Pour commencer par ma propre famille, j'avais une grande tante très snob, très parisienne, très chic et surtout très radine.

 

Elle vivait comme une grande Dame dans son appartement du 16ème alors que sa situation financière était toujours un peu tendue car son mari, malgré un début de carrière fulgurant sous l'Occupation, gagnait à l'époque gentiment sa vie.

 

Du coup, cette pauvre tante a du travailler, ce qui était un truc quand même sacrément vulgaire, sale et vilain pour une femme de sa condition.

 

Je vous rassure, elle ne farcissait pas du panini tomates/mozza en face d'une gare avec une charlotte sur la tête à 5h00 du mat'...

 

Non, la malheureuse travaillait chez un antiquaire du 7ème arrondissement.

 

Cette grande Dame se trouvait être la marraine de ma mère. Du coup, lorsque ma mère s'est mariée, cette fameuse tante devait lui faire un cadeau... En tant que marraine, on imagine un beau cadeau...

 

Et bien, pour sortir par le haut de cette situation fort pénible (=dépenser de l'argent pour faire un cadeau de mariage), la tante a expliqué à mes parents qu'elle comptait bien leur offrir un cadeau prestigieux. Un cadeau de grande valeur. Un cadeau d'exception. Un cadeau précieux qui proviendrait de l'antiquaire chez qui elle travaillait. Autant dire qu'on frôlait le monument historique avec un nœud autour. Tout le monde faisait des oh et des ah du genre que la Tante bidule elle était drôlement généreuse...

 

Seulement voilà. Mes parents débutaient dans la vie et leur situation n'était pas encore très stable. Mon père effectuait son service militaire. Leur appartement était petit.

 

Elle proposait donc d'offrir ce cadeau unique et rare quand mes parents seraient mieux installés.

 

Et c'est là toute la force des radins, c'est qu'ils arrivent à masquer leur radinerie en la couvrant d'oripeaux clinquants et de beaux sentiments. Car cette tante a toujours eu un discours dégoulinant d'amour bien trop mielleux ou sirupeux pour être honnête. Elle voulait offrir un cadeau au niveau de l'amour qu'elle portait à ma mère, donc il fallait attendre, être patient, avoir toutes les conditions possibles pour accueillir LE cadeau d'amour.

 

Résultat : que dalle, nada, nothing de chez nothing...

 

Mes parents l'ont chaleureusement remercié pour la merveille à venir qui n'est jamais venu. Elle a pu passer pour la marraine exceptionnelle qu'elle n'a jamais été. Celle qui offrait des cadeaux incroyables. Elle savait bien que mes parents n'allaient jamais la relancer en lui disant à 45 ans "Ah y'est!!! On est installés maintenant, tu peux nous envoyer ton buffet louis XVI en colissimo!!!"

 

Les années ont passé et d'autres occasions se sont présentées. Mes parents ont eu des enfants et il a encore fallu faire face au "devoir" du cadeau.

 

Pour le premier nouveau-né, elle a du pressentir qu'il fallait faire un geste sinon sa radinerie éclaterait au grand jour.

 

Elle a donc fini par envoyer trois petites estampes chinoises non encadrés et surtout emballés dans du papier journal comme des épluchures de pomme de terre... sans un mot ou une carte genre, "prends ça dans ta gueule et fais pas chier, je me suis déjà démonté le cul à te trouver un cadeau, tu veux pas 5000 balles et un mars un emballage aussi?"

 

Et puis, il y a un cas du côté de ma belle-famille...

 

Cette "personne" n'est pas particulièrement radine. Non, elle a des défauts plus prononcés. Mais comme les vrais radins, elle sait parfaitement emballer son cadeau merdique d'un beau discours pompeux que tu as l'impression qu'elle t'a dégoté la 8ème merveille du monde rien que pour toi tellement tu es un être exceptionnel irradié de lumière et elle aussi.

 

Ainsi, une fois, à Noël, j'ai eu droit un cadeau drôlement joli.

 

J'ai bénéficié de la classique introduction-teasing du genre que c'était un beau cadeau, racé, élégant, design...

 

Un cadeau rare et unique qui collerait parfaitement avec mon sens de l'élégance...

 

Un cadeau que, elle seule, pouvait trouver tellement elle est maligne maline.

 

Naïf comme je suis, je commençais à saliver alors qu'elle continuait sa mélodie du cadeau drôlement incroyable.

 

Et incroyable, je peux vous l'assurer qu'il l'était!

 

Incroyablement pas cher... incroyablement donné... incroyablement "jteprends pour un gros con et en plus, tu n'y verras que du feu"...

 

J'ouvre donc le paquet, qui étrangement n'était siglé d'aucune marque, et tombe sur une banale boîte noire pleine d'accessoires pour le vin (bouchon, tire bouchon...).

 

Elle me regardait triomphante en attendant que je me jette à ses pieds de gratitude...

 

Seulement voilà, j'avais déjà eu ce cadeau par ma femme...

 

Il s'agissait d'un cadeau offert par une célèbre chaîne de parfumerie pour 15 € d'achat...

 

Ma femme l'avait même gagné 1 mois avant en achetant son parfum habituel...

 

A l'époque, j'avais même accueilli le truc par un "qu'est ce que c'est que cette merde?"...

 

Je suis donc resté interdit.

 

Et encore une fois, la radinerie, le mal, Lucifer et tout le bordel méchant a triomphé puisque je ne me voyais pas lui dire que j'avais déjà eu ce gadget promotionnel cheap cadeau.

 

Non, je suis doté d'un truc qui s'appelle politesse, la pudeur ou la connerie peut-être?

 

Non, je n'ai rien dit.

 

Et j'ai fini par la remercier de sa gentillesse en affirmant que cette idée était tout à fait lumineuse/céleste/originale...

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 11:29

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Ma recherche de maison s'est conclue.

 

Ouf.

 

Ca commençait à sentir le cramé rapport au ventre de The Other Person qui s'arrondissait bizarrement et la chambre d'enfant totalement inexistante dans notre appartement actuel (même si je sais que certains ne s'embarrassent pas de ces questions et pensent qu'un tiroir de congélateur fait une très belle chambre d'enfant...).

 

Les derniers temps, on se faisait encore bien trimballer par les agents immobiliers vue qu'il y avait URGENCE...

 

Du coup de l'agent immobilier à l'haleine de tic-tac et aux expressions toutes faites, on en a bouffé...

 

Une des dernières visites de maisons, c'était carrément festival.

 

L'annonce aurait pu être rédigée par un poète :

 

"Maison pleine de charme et de poésie. Un espace atypique à l'âme bien marquée. Pour les amateurs d'Histoire. Idéalement située en face du Château. Esprit romantique à tous les étages."

 

Évidemment, comme la sardine décadente que je suis, j'ai mordu à l'hameçon. La maison était effectivement chargée d'histoire et de poésie. Elle était également chargée d'échelles-escaliers, de marches inopinées, de portes inutiles, de pièces de vie de 5m², de salle de bain-cuisine, de terrasse-strapontin, de couloirs-salons, de façade plein nord et de cave-entrée...

 

Aucune pièce n'était au même niveau que l'autre, on aurait dit une maison de hamster-puzzle avec les morceaux sacrément mélangés.

 

Le truc à finir timbré.

 

Comme a fini par le concéder l'agent immobilier, c'était une maison au charme EXTREME.

 

Et puis, il y a eu LA visite.

 

Pourtant, la chose se présentait comme les précédentes. L'annonce puait l'arnaque. C'était simple, il y avait tout le vocabulaire-piège-à-pigeons des agents immobiliers... : idéal premier achat (=c'est pas cher mais c'est une merde), coup de cœur assuré (=pour le palmier mourrant du jardin), petits travaux de rafraichissement à prévoir (=c'est une ruine, faut prévoir le double du budget d'achat en travaux)...

 

Pour le moment, je n'ai pas encore trouvé l'arnaque mais je me noie dans la planification des " petits travaux de rafraichissement à prévoir"...

 

Car après m'être fait pourrir les week-ends par les agents immobiliers pendant 6 mois, j'ouvre un nouveau pan de ma vie : négocions avec nos amis les artisans!

 

Actuellement, en phase de devis, je découvre peintres, plaquistes, plombiers et autres cuisinistes...

 

Comme dans toutes les sectes professionnelles décrites auparavant sur ce blog (les profs, les médecins, les commerciaux...), je découvre avec effarement les artisans...

 

Plusieurs règles :

 

- débiner celui qui a fait les travaux de la maison (il y a 30 ans...). Le carrelage est posé "en dépit du bon sens", l'isolation est faite de "bric et de broc", l'électricité n'est "ni fait ni à faire"... Toi tu t'en fous pas mal que José, le carreleur portugais il a mal fait son boulot il y a 30 ans, tu veux juste qu'on te rassure et qu'on te dise combien ça va te couter!

 

- hululer quand on parle de délai. L'artisan est effrayé par les délais et même quand tu essaies de l'attendrir à coup d'accouchement prévu dans 6 mois, l'artisan il ne voit pas bien où est le problème. Il faut savoir un truc l'artisan ne connaît pas la crise et peut donc se comporter comme un goujat avec ses clients. Il paraît que c'est normal. Trois mois pour poser 40 m² de parquet : c'est normal et puis tu fermes ta gueule.

 

- toujours envisager des scénarios catastrophes. Un carreau de carrelage pété? C'est peut-être rien mais c'est surement un tuyau percé qui pourri le sous-sol de la maison qui finira par s'effondrer dans un grand trou drôlement noir... Une trace marron sur la plainte? Peut-être rien mais surement le mur qui est bouffé de l'intérieur par des mites de mur super voraces qui vont faire que la maison va s'écrouler dans un grand trou drôlement noir. Un copeau de bois par terre, surement rien mais peut-être des loutres géantes qui ont trouvé refuge dans la cave et qui dévorent le parquet par en-dessous...

 

- un artisan, ça se relance. C'est comme ça. Il faut appeler 12 fois de suite pour qu'il daigne t'accorder une audience un rendez-vous. Rappeler 5 minutes avant le RDV parce qu'un coup sur deux il oublie. Rappeler pour demander le devis qui n'est toujours pas arrivé 12 semaines après le date promise. Rappeler quand l'artisan ne vient pas. Bref, penser à embaucher une secrétaire à plein temps pour relancer l'artisan.

 

Et puis, il y a eu les rendez-vous chez les cuisinistes. On te fait rêver devant les plans de travail en granit, tu te reflètes dans les portes en laque, tu t'amuses avec les tiroirs avec amortisseurs intégrés et puis quand tu annonces ton budget, on te dirige vers la cuisine-hôpital-formica. Vous savez la cuisine blanche comme un cul, où les seules choses qui se reflètent ce sont les miettes, avec les placards qui claquent sèchement sous tes doigts, le plan de travail en stratifié de merde...

 

Bon, on va partir en week-end et ça ira mieux!

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 23:20

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Aujourd'hui, on va se la jouer Eve Angeli, Philippe Candeloro et autres personnages sans cerveau en osant poser des questions cons que personne n'ose poser en public...

 

Des questions cons, j'en ai un paquet...

 

A chaque fois que j'expose ma question con, c'est toujours pareil, ça ricane, ça se moque, ça fait des blagues mais au final, personne ne répond parce que personne n'a la réponse...

 

Alors, je reste en rade avec ma question con... et j'ai l'air plutôt... con!

 

J'ai beau me persuader qu'une question con sans réponse, c'est peut être bien qu'elle n'est pas si con, personne ne me comprend...

 

Un jour, en ma baladant sur un forum internet de haute volée (ben ouais, les forums internet sont quand même toujours des lieux de haute volée intellectuelle), je suis tombé sur quelqu'un qui posait une de mes questions cons fétiches. C'est vrai que le forum internet, c'est l'endroit idéal pour exposer sa question con en toute discrétion. Tu peux tranquillement avoir la réponse à tes questionnements les plus intimes et personne de proche ne saura jamais que ton cerveau est engorgé inutilement par des questions cons.

 

Sur ce forum, donc, je me suis senti drôlement moins seul d'un coup.

 

La question con était : quelle est la fonction des tétons chez l'homme?

 

Bon, là forcément, je vous imagine commencer à ricaner genre c'est quoi cette question con drôlement conne.

 

N'empêche que personne ne m'a JAMAIS fourni une réponse acceptable.

 

En fait, ça reprend un peu l'idée du sketch de Florence Foresti... sur les oreilles... pourquoi le Grand Architecte de l'Univers nous a foutu des oreilles avec des formes pareilles? C'est un peu n'importe quoi. Un lobe d'oreille par exemple, à quoi ça sert?

 

Bref.

 

Car en fait, dans le corps humain TOUT à une utilité. C'est hyper bien foutu. T'as des cheveux sur la tête pour te tenir chaud, t'as des dents pour manger, bon il y a des trucs un peu moins clairs, genre...euh... ben... les lobes d'oreille tiens! Deux bouts de chairs flasques qui pendouillent dans le vide, je ne vois pas bien l'utilité. Du coup, pour cacher le malaise rapport à ce truc drôlement inutile, les filles y accrochent des trucs qui brillent pour faire joli...

 

Bonjour le déni...

 

Pour revenir aux tétons, tout le monde se moquait de moi n'empêche que personne ne me fournissait la moindre réponse. On me suggérait d'aller choper un chat pour voir si lui aussi était pourvu de tétons complètement inutiles-décoratifs.

 

Mouais, ok, je me pose des questions cons mais j'aimerais bien ne pas y passer des heures non plus. Du matou en goguette, je n'ai pas ça à disposition moi.

 

On me suggérait que c'était pour donner du plaisir. Mouais. Super bof comme explication.

 

En fait, l'explication, j'ai fini par l'avoir sur internet. Mais je vais attendre que vous proposiez des trucs pour voir si vous êtes arrivez à vaincre la question con.

 

Mon autre grande question con qui me hante depuis longtemps, c'est rapport aux travelos-putes.

 

Pourquoi tant de travelos-putes et surtout quelle est la putain de clientèle des travelos-putes?

 

Non, parce que pour avoir envie de se taper une grosse Jacqueline avec le fond de teint qui fout le camp rapport à la barbe, tout ça avec une paire de seins en plastoque et le service trois-pièces en ordre de marche, faut quand même le faire, nan?

 

Je suis d'accord qu'il y a du pervers à gogo mais dans toutes les villes, il y a toujours le coin de drague des travelos-putes. Genre, il y a partout la clientèle suffisante pour de la Josiane que s'apelerio Robert. Donc en gros l'amateur de seins-bites : ça pullule sans qu'on sache trop qui ça intéresse?

 

J'avoue que j'ai du mal à me l'expliquer. Oui parce que tu aimes les filles, tu vas voir des putes-putes. Tu aimes les hommes, tu vas voir des putes-hommes. Tu aimes les deux, tu alternes. Mais là, c'est quand même sacrément le bordel dans leurs têtes quand même! Non?

 

Ca serait un petit créneau marketing pour pervers, ok! Mais là, vue le nombre de travelos-putes, tu te dis qu'il y a un paquet de monde intéressé par la Jacqueline à grosse teu-bi...

 

Alors, là aussi, à chaque fois que je pose ma question con, ça ricane, ça pouffe, genre la réponse est tellement évidente qu'on est mort de rire... Et puis en insistant, tu te rends compte que personne n'a d'explication.

 

Des fois on me sort le coup de l'homo refoulé. Genre que le mec il a l'impression de se taper une femme alors qu'il marche comme un cow-boy pendant huit jours suivant la "rencontre".

 

Euh ouais... faut quand même sacrément se raconter des histoires quand même...

 

Enfin, bref, je vais retourner dans le grand trou noir où tournent sans cesse mes questions cons et je vais vous laisser tranquille...

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 15:39

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En ce moment les grandes nouvelles de la vraie vie bien vivante tombent tous les jours...

 

Parmi les changements majeurs, j'ai acheté une maison...

 

Du coup, je commence à faire mes cartons car dans trois mois, je ne serai plus dans ce bel appartement sous les toits...

 

En quittant cet appartement, je vais aussi quitter une communauté de cons de vie, mes voisins!

 

Il faut savoir qu'en fait, à l'origine, je suis venu habiter chez The Other Person...

 

Et que l'accueil des voisins a été assez particulier...

 

Dans les premiers jours, alors que j'allais entrer dans le hall, la porte s'ouvre sur un vieux Monsieur en imperméable beige... une espèce de réplique de Derrick en moins gros et en plus français...

 

Je me mets sur le côté pour le laisser passer en le saluant...

 

Respect du aux aînés oblige...

 

Mais le Derrick local stoppe dans l'entrebâillement de la porte.

 

Je le regarde, l'air interrogatif, un malaise cardiaque? Une attaque d'Alzheimer du genre où suis-je? Qui suis-je? Derrick? Qu'est ce que je fous là?

 

En fait, non, je vois bien à son air qu'il s'arrête EXPRES style "je fais corps pour bloquer l'entrée de l'immeuble"...

 

Je fais donc mine de vouloir avancer pour rentrer dans l'immeuble... il ne bouge pas et lâche un dédaigneux "mais qui êtes-vous Monsieur?"

 

Pour résumer : Papi me bloquait le passage pour empêcher l'intrusion d'intrus drôlement intrusif au sein de l'immeuble...

 

Je prends un peu sur moi et lui indique poliment et gentiment que j'habite dans l'immeuble...

 

Respect du aux vieux oblige...

 

"Oui mais quel est votre nom?" qu'il me sort l'agent de sécurité du troisième âge qui sentait le poireau vinaigrette du midi!

 

Je lui décline mon identité et lui indique les boîtes aux lettres où mon nom est inscrit.

 

Papi regarde les boîtes avec ses yeux de taupe croisée avec un pitbull...

Évidemment, je crevais d'envie de lui dire que "Mais vous croyez quoi?, Que je suis un agent d'Al Quaïda qui veut faire péter votre petit immeuble à l'aide d'un slip atomique"

 

Mais je n'ai rien dit.

 

Respect du aux vieux cons oblige...

 

Au bout d'une minute, il a réussi à lire mon nom, m'a regardé de haut en bas du genre que je n'étais rien qu'un SDF qu'avait trouvé un abri...

 

Et il s'est écarté pour me laisser passer...

 

Voilà mon premier contact avec la population de l'immeuble.

 

Drôlement chaleureux, nan?

 

J'ai surnommé ce Monsieur et sa suite, les codes...

 

C'est-à-dire le vieux Monsieur tout con avec sa femme, leur dalmatien et des étudiants chinois de passage qu'ils hébergent pour mettre du beurre dans les épinards... Ah oui, parce qu'on se la joue grande bourgeoisie mais on est à moitié marchand de sommeil sur les bords...

Et puis je reviens à l'explication du surnom, les codes c'est parce que devant leur porte, il y a un gros boitier très seventies avec plein de numéros car pour pénétrer chez eux, il faut taper un code! C'est à se demander ce qu'ils cachent dans leur appartement bourgeois... un atelier clandestin de sushis (d'où les chineese people...), une maison close pour vieux ou pour chinois ou pour dalmatien, le tournage d'un remake X de Derrick...

 

Au-dessus des codes, il y a l'étage VIP seventies... c'est-à-dire que dans mon immeuble se cache les sosies officiels de Françoise Sagan et Serge Gainsbourg...

 

A cet étage, règne une douce et enivrante odeur de clope et de whisky... La clope c'est pour le sosie de Serge et le whisky c'est pour Françoise qu'est tout le temps bourracho de l'attitude et qui n'écrit pas le moindre bouquin.

 

Donc le Serge Gainsbourg, il se trimbale à 60 piges avec la barbe de trois jours, du jean de partout, la clope au bec et une tête sur laquelle tu as l'impression que c'est écrit FUCK en  16/9ème en permanence... Ex-architecte, il sort avec une petite dame de 20 ans de moins (la Bambou locale quoi), mais ça ne le rend pas plus aimable. Au contraire, j'ai l'affreuse impression que cet air désagréable le rend mystérieux aux yeux de la gente féminine et donc gravement désirable.

 

En face, Françoise Sagan fait croire à tout l'immeuble qu'elle est atteinte d'une grave maladie neurologique ce qui explique pourquoi on la retrouve parfois à quatre pattes dans l'escalier en train de chanter la Marseillaise avec un sac en plastique qui fait gling gling gling tellement il est plein de bouteilles...

 

Françoise est très gentille mais à chaque discussion elle me balance tellement d'alcool dans la gueule avec son haleine que j'arrive à moitié pinté chez moi à 18h30...

 

Après je me fais engueuler par The Other person comme quoi je vais boire des bières après le boulot alors que j'ai juste écouté Françoise déblatérer des trucs sans aucun sens pendant 5 minutes...

 

Et puis, on sait tout de la vie sociale de Françoise car juste avant qu'elle ne reçoive une visite, on entend le fameux "gling gling gling"... comme une sorte de jingle... elle descend ses bouteilles pour nettoyer le terrain...

 

Au-dessus des VIP seventies, il y a les moches et Titi.

 

Alors les moches, ce sont les seules personnes à peu près normales de l'immeuble, c'est un couple de quinqua avec leur fille unique. Seulement, vous l'aurez compris, les moches sont drôlement moches. Madame moche est un peu boulotte, elle a les cheveux trop noirs, porte des lunettes noires en permanence et connaît des cycles de prise de poids réguliers. Qui a dit Isabelle Adjani? Bref.

Monsieur moche n'a pas de forme, on dirait un peu Monsieur Patate mais en vivant et la fille moche est une adolescente à mèches qui a pris les sales cheveux de sa mère et l'absence de contour du père...

 

On sait tout de la vie dissolue de la fille moche car dès que tu entends Diams à fond les manettes et que tu perçois les hihihihihi, tu sais que les parents moches sont partis en week-end et que la fille fait n'importe quoi avec ses copines...

 

Et puis, en face des moches, il y a Titi le vieux garçon...

 

Titi est historien. Il est tout gris, il vit au XVIème siècle, il écoute de l'opéra à fond les manettes et s'éclaire à la bougie... C'est drôlement triste la vie de Titi... Pas un bout de plaisir à l'horizon... Du coup, il s'investit corps et âmes dans les affaires de copropriété de l'immeuble. Il mène des batailles juridiques, passe sa vie chez les notaires... Il se fait drôlement chier dans sa vie le Titi...

 

Dans cet immeuble, je ne me suis jamais senti bien à l'aise avec les gens...

 

Et ce qui est amusant, c'est qu'au moment de partir, certains se sont révélés extrêmement gentil...

 

Pas les codes, ni Serge Gainsbourg, je vous rassure...

 

Mais Madame Moche, Titi, Françoise Sagan, ont tous eu des mots gentils...

 

Je vais me retrouver à vivre dans une maison, sans Derrick, Isabelle Adjani, Françoise Sagan, Serge Gainsbourg ou Monsieur patate en dessous de chez moi.

 

Ca va être drôlement chiant en fait.

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 10:13
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Voilà un moment que je voulais faire un billet sur cette monstruosité télévisuelle...

A savoir, la Miss Laroche-Joubert...

Comme quoi on peut être la fille d'un grand reporter de renom et avoir la morale d'un vide-ordure et les valeurs d'une brosse à dents...
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 14:32

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Actuellement en recherche immobilière, je découvre un monde, un univers, une galaxie, un enfer...

 

Dans ce monde si particulier, il y a bien sur les escrocs professionnels agents immobiliers.

 

Ils ne sont pas tous pareils mais ils répondent à des profils quand même bien définis...

 

David Dremont, jeune agent de 35 ans qui veut à tout prix te fourguer la première merde maison qui passe...

 

Lui, c'est l'agent immobilier de concours. Celui qui est prêt à TOUT. Celui qui a tué père et mère 12 fois pour pouvoir VENDRE! Celui qui a la culture, la morale et l'intelligence d'une huitre et qui gagne quatre fois ton salaire...

 

Jaloux, moi?

 

Bref!

 

Le David a deux modes : le mode rossignol castré et le mode gnou dépressif.

 

Le mode rossignol castré, c'est quand tu veux acheter et le gnou en dépression dépressive c'est pour quand tu veux vendre.

 

Sur le dossier achat, notre David a trop envie que tu lui lâches une grosse commission alors il fait drôlement la pute putassière.

 

Avant les vacances, il me souhaitait de bonnes fêtes quatre fois pendant la visite, après les fêtes, c'était Meilleurs vœux pendant deux plombes... limite si je n'ai pas eu un texto le 31 à minuit "bonne année, bonne santé, kikou, lol, signé David Dremont"...

 

Donc, en mode achat, David il a toujours une maison drôlement INCROYABLE à te faire visiter...

 

Il t'appâte avec des mots qui font vibrer ton petit cœur de citadin décadent "charme", "pierre", "cheminée", "tuffeau"... et tu acceptes en pensant avoir dégoté THE pépite...

 

Rien que sur le chemin, tu as compris qu'il se fout bien profondément de ta gueule, tu as fait 10 minutes de bagnole depuis le centre alors que ton critère principal c'est de rester dans le centre ville...

 

Il se permet de rajouter arrogant tout fier "et on est à deux pas du centre!"...

 

Du centre de son petit cul d'agent immobilier peut-être mais pas du centre ville que tu rejoins à coup de bus, de tramway et autres vélos magiques...

 

Forcément David est propriétaire d'un magnifique pavillon en banlieue alors le centre ville pour lui c'est dès que tu as passé le périph...

 

Après, tu te rends compte que le charme est une notion bien relative.

 

Pour David, dès qu'on est avant 1990, on a à faire à une maison drôlement ancienne bourrée de charme...

 

Du coup, un blockhaus en brique des années 60, c'est une maison "coup de cœur" qu'il te dit enthousiaste et limite ému...

 

"Et la vue plongeante sur la station service, c'est coup de cœur aussi?"

 

En fait, il faut décoder le langage drôlement complexe de David...

 

Proximité commerce = l'arrière cour du resto chinois (et ses évacuations de hottes...) donne sur le jardin (et sur le fil à linge...!)... transformation en beignet de crevette sous 48h00 garantie!

 

Jardin à fort potentiel = cour glauque de 5m² plein nord, encadrée d'immeubles de 10 étages où tout le monde a pris l'habitude très médiévale de jeter ses déchets par les fenêtres... bronzer au milieu des cotons tiges usagés et autres mégots décédés... une expérience!

 

Quartier calme et peu dense = proximité de la déchetterie et du terrain pour gens du voyage...

 

Maison de ville atypique, belle rénovation = une maison-tuyau toute en longueur, refait façon Damidot à grand coup de peinture violette et fuchsia, option boules à facette et sticker Tour Eiffel... crise de panique garantie!

 

Et puis le truc drôle, c'est quand tu fais venir David chez toi, car tu veux vendre.

 

Là, c'est un autre David.

 

Le David-gnou dépressif.

 

Complètement mou, fatigué et pessimiste...

 

Alors qu'il était tout jouasse en te présentant sa maison tartignole en briquette rouge à 25 kilomètres du centre et à 12 millions de dollars, d'un coup, il devient tout bougon.

 

Trop haut, trop petit, trop dans le centre, bon c'est vrai l'appartement a du charme mais les acheteurs sont exigeants, ça va pas être facile, le marché est bas, la crise nous les brise, tout ça...

 

Du coup, le David, tu ne peux juste plus le voir en peinture.

 

Seulement, il te harcèle de message sous mille et un prétextes....

 

Au bout d'une semaine, je décide de le rappeler en promettant à "The Other person" que cette fois je serai ferme et qu'on arrête les visites de maison hors de nos critères essentiels...

 

Résultat : j'ai rendez-vous mercredi pour visiter une maison loin du centre...

 

...

 

Après, il y a Françoise De La Ménardière.

La grande Dame qui joue à l'agent immobilier pour occuper ses après-midi.

 

Un peu comme Marie-Antoinette jouait à la fermière au Hameau de Versailles... et ben Françoise elle fait mumuse avec des maisons parce que maintenant ses enfants sont grands et elle s'ennuie drôlement...

 

Elle s'est spécialisée dans les châteaux et les hôtels particuliers alors attention elle prend un air contrit quand tu annonces ton budget... genre que t'es rien qu'un manant, un gueux... limite que t'es juste bon à aller montrer ta vie de merde sur M6...

 

Et puis quand elle vient visiter ton appartement dans son grand poncho en fourrure (qui a du nécessiter la dézingage de 12 clapiers remplis de jolis pinpins), elle s'enthousiasme, tu reprends espoir, enfin une qui comprend le "charme" et puis hop, elle te balance de son air ampoulé "Ma secrétaire vous a-t-elle dit que mes expertises sont payantes?"... "Euh, non, comme c'est curieux mais elle n'a rien dit"

 

Au revoir Madame quoi...

 

 

Et puis il y a Thomas Gilbert.


Le mec que tu ne comprends pas bien comment il est arrivé là...

Timide, introverti, mal à l'aise...

 

Tu sens que les autres requins derrière lui mettent une pression pas possible...et puis tu vois ses ongles ou plutôt ses moignons-doigts...

 

Il te rappelle la queue basse et la voix d'outre tombe en s'excusant trois fois de te déranger.

 

Le Thomas Gilbert, il est tout honteux de te présenter des maisons pas terribles que son patron lui a ordonné de refourguer au premier pigeon venu...

 

C'est l'anti David Drémont. Le seul truc qu'il arrive à dire de positif pendant la visite c'est "elle a quand même du potentiel cette maison..." avec la voix de Droopy...

 

Un bunker sur une plage de Dunkerque aurait du potentiel...!!!

 

Et puis après, il y a les amis et la famille...

 

Ceux qui connaissent les prix du marché mieux que personne, ceux qui ont plein de théories fumantes sur l'immobilier, ceux qui ont toujours des plans incroyables mais pas exactement pour ce qu'on recherche...

 

Bref, ceux qui te les brisent menu!

 

Il y a toujours quelqu'un qui a entendu dire que dans le quartier que tu veux, une maison était à vendre...

 

"Ouais 150 000 € la maison, rue Sainte Gudule"

 

"150 000 € rue Sainte Gudule?????? Mais t'es complètement mytho??c'est un super plan!!! C'est quoi le contact!"

 

"Ben en fait c'est compliqué, il faut d'abord que la vieille meurt pour que le fils mette en vente l'appart."

 

"Ah ouais.., c'est bizarre... mais c'est un appart?"

 

"Euh...nan, enfin oui, disons que c'est un appart-maison!"

 

"Ah...ok... faut voir...et la vieille va bientôt mourir?"

 

"Nan enfin peut-être que oui, surement même, mais elle a un cancer de la face, à mon avis, elle n'en a plus pour longtemps. Faut être patient...."

 

"Mais, c'est quoi son numéro de chambre pour que je la débranche je lui apporte des fleurs?"

 

Bref, des plans à la gomme...

 

Et c'est loin d'être fini...

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 12:12

 

Chaque année, il se passe un truc abominable que tout le monde accepte en souriant...

 

Nos centres-villes sont envahis par de sinistres alignements de chalets de Noël...

 

Je sais, vous allez dire que je suis rabajois...

 

En fait, je trouve cette idée plutôt bonne mais l'usage de cette sympathique idée rend le concept complètement foireux...

 

L'idée vient de l'est... Strasbourg et son authentique marché de Noël à l'ombre de la Cathédrale... On y vend de la boule de Noël soufflée à la bouche, du pain d'épices concocté par Mamie, des jouets en bois des Vosges... Bref, de l'artisanat local, des beaux objets, des spécialités régionales délicieuses...

 

En copiant le concept du marché de Noël de Strasbourg, les villes se sont limitées à importer les chalets...

 

Après, des camions bourrés de merdes bon marché en provenance direct de Chine ont déversés leurs cargaisons dans les chalets, et c'est parti pour le même marché de Noël cheap de Brest à Nice, en passant par Angers...

 

Depuis chez moi, j'ai une vue plongeante sur une partie du marché... j'ai donc pu assister en direct au montage des chalets (pour info, ça prend moins de temps qu'un placard IKEA...) puis à l'affreux déversement des merdes chinoises dans les box chalets....


Pour faire plus authentique, genre t'es au coeur de l'Alsace profonde et éternelle, les toits des chalets sont couverts d'une moquette blanche...

Style, c'est la neige.......

Waouw...

Seulement cette neige en moquette Saint Maclou, ça illustre bien l'arnaque vivante des marchés de Noël... 

Ca fait genre Noël, mais en fait, c'est comme si tu mettais un toit de chalet sur un magasin La Foirfouille...
 

Comme il faut donner sa chance au produit, j'ai quand même expérimenté le truc...

 

Tu commences ton parcours par un arrêt au stand du vin chaud...

 

Tu essayes de ne pas bloquer sur les briques de vin à la cannelle premier prix grossièrement posées par terre.

 

La Madame jette ostensiblement des amendes dans le vin fumant pour faire genre "c'est moi qui l'ai fait - Regardez mon vin chaud comme il est trop authentique – j'ai sélectionné un bon vin de pays, choisi les épices les plus rares, rajouté des ingrédients dont seule ma grand-mère a le secret... "

 

A la dégustation, la cannelle chimique de décolle la peau du palais comme du papier peint, tu manques de t'étouffer avec une malheureuse amande effilée... au bout de 5 minutes, la piquette chaude parfumée à la cannelle te colle une barre géante dans la tête...

 

C'est donc avec le mal de tête de l'année que tu te lances dans le marché de Noël.

 

Le premier petit artisan de Noël que tu croises dans son joli chalet so' Typique vend des "Bouillotes magiques"... En fait, c'est un camelot comme les autres sauf qu'il s'est refugié dans un chalet de Noël... Je n'ai pas encore trouvé le "Coupe légumes magique" qui découpe les carottes en forme de chinchilla péruvien, mais je suis quasi-sur que c'est trouvable dans un chalet de Noël!...

 

Le deuxième chalet complètement traditionnel de la tradition abrite un stand de churros... Churros Nutella, churros sucre, churros Grand Marnier, bref, la fête du Churros, spécialité de Noël complètement ancestrale... que même le Petit Jésus dans sa crèche, il suçotait un Churros au Nutella...

 

Après tu enchaînes sur une malheureuse Dame qui s'échine à vendre des sortes d'écharpes magiques qui se mettent en boule et se déplient d'un coup. Tout est laid, de la texture synthétique, à la surface lépreuse, aux couleurs psychédéliques... Le tissu sent encore la poussière rance du sordide atelier chinois d'où il provient...

 

Tu te réfugies au chalet spécialisé en marrons chauds... Ca, au moins... ça ne fait de mal à personne... Euh...en fait, si! Après t'être brulé la langue et les doigts au 3ième degré, tu repars dans la foule la joie de Noël.

 

Le stand bougies artisanales fabriquées en série dans une banlieue industrieuse de Shanghai, les lanternes artisanales fabriquées par les petits doigts de fée d'enfants indiens payés deux roupies de l'heure, les pains d'épice traditionnels en forme de sapin fabriquées par une obscure industrie agroalimentaire dans la banlieue industrielle de Dunkerque...

 

Mmmmmhhhhh....

 

C'est bon l'authenticité quand même...

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 23:35

Aujourd'hui, j'ai décidé d'élever un peu le niveau de ce blog...

Les histoires de cul coeur des Mamans de la télé... ce n'est pas bien glorieux...

Alors, je lance une rubrique limite scientifique...

Une rubrique où on va apprendre plein de trucs intéressants...

Nan, mais partez pas!!!

Ca y'est! Dès qu'on parle de culture ou de connaissance scientifique, tout le monde se barre...

Bon, ne vous inquiétez pas... ça va rester graveleux comme d'hab...

Donc, l'autre jour, en lisant la presse régionale, je tombe sur cet article classé en catégorie "Insolite"...

Je vous résume l'histoire au cas où vous n'arriviez pas à lire ce brillant article...

C'est l'histoire de Luc, un employé municipal de Chateauneuf-sur-Sarthe...

Bon, ben Luc, c'est un mec bien, tout ça, il vit dans un bled paumé mais il n'en souffre pas et c'est tant mieux...

Un jour comme un autre commence... le matin, Luc va boire son coup au PMU du coin et fait une partie de kilo de merde de cartes avec ses copains...

Au bout d'une heure, il sort du bar et marche dans une merde de labrador roux de Malgachie...

Il soupire... se dit que décidement les labradors roux de Malgachie ne servent vraiment à rien à part pondre des briques de merde pour enquiquiner les gens..

Il tente par tous les moyens de nettoyer sa chaussure : immersion dans une flaque d'eau (=chaussures mouillées), grattage dans la pelouse (=chaussures vertes), tapage du pied (=semelles décollées)...

Il repart finalement ses chaussures décollées, vertes et trempées vers sa voiture en se disant que finalement : marcher dans la merde, après tout, ça porte chance!

Sur la route tout se passe bien, si ce n'est cette merde de pigeon brun de Bretagne qui fait corps avec le pare-brise... Il a beau vider son lave-glace, la merde du volatile maudit ne part pas... A croire que les pigeons bruns de Bretagne pondent des fiantes pétrochimiques ou radioactives...

Enfin bref, Luc est pris dans ses pensées...

Il suit la rue Frédéric François...

Tourne à l'angle du square Loana...

Et prend l'allée Jeanne Mas...

Puis, il s'arrête à un stop...

Soudain, une énorme masse sombre tombe avec fracas à quelques mètres de lui...

Luc reste interdit face à ce phénomène incongu...

Il se dit surtout qu'il aurait pu mourir... et qu'il peut encore mourir si une autre masse tombe cette fois sur son véhicule...

Luc sort du véhicule pour voir de plus près la masse noire...

C'est là qu'il sent... qu'il voit... qu'il réalise...

Luc a failli mourir écrasé par 15 kilos de merde...

Luc voit sa vie défiler...

Il imagine sa pauvre femme qui aurait du annoncer la terrible nouvelle à tous ses proches...

"Luc conduisait tranquillement quand soudain il a pris 15 kilos de merde sur la tronche, comme ça BOUM!

Plus rien.

Je voux explique pas le temps qu'ils ont mis pour le récupérer...
"

Luc pense aux messages...

"Luc est parti trop vite sous la merde, tous ses collègues le regretteront amèrdement"

Luc pense aux articles...

"Un employé municipal tué par 15 kilos de merde"

Luc se dit que cette mort n'aurait quand même pas été bien glorieuse...

Mourir au volant d'une clio, écrasé par de la merde volante...

Luc se demande comment ce paquet géant de merde a pu tomber du ciel...

Un énorme Pigeon Brun de Bretagne qui rencontre des problèmes intestinaux?

Un signe du ciel comme quoi la fin du monde est avancée à 2009 (c'était prévu pour 2012, je crois)...?

Et bien non! 

La grande avancée scientifique de ce billet est donc le que le caca des passagers des avions est parfois délesté en plein vol...

Dingue nan?

Luc a failli mourir écrasé sous 15 kilos de merde provenant de la digestion de plateau-repas d'avion...

Encore une conséquence malheureuse de la mondialisation ou comment du caca de péruviens voyageant en avion peut tuer un brave employé municipal de Chateauneuf-sur-Sarthe...

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